Du haut de ses huit ans, Jonathan ne s’en laisse pas conter.
Il ne croit qu’à ce qu’il voit à travers son appareil photo.
Un appareil qu’il ne quitte que pour aller faire dodo.
Dans cet appareil, les pierres brillent comme des diamants.
De la boîte de soupe coule du sang.
Le chat parle aux arbres.
Jonathan le voit et y croit dur comme fer.
Et puis, il y a sa mère qui aime Schubert
et qui met ses photos en musique.
Pour ce conte théâtral qui se déroule dans une salle de concert, le compositeur Pim Moorer est allé puiser dans le répertoire romantique de Franz Schubert de la petite musique avec un grand M, «légère comme un ballon et sérieuse comme une meule». Il y a sélectionné sept lieder extraits de Die schöne Müllerin/La belle meunière (1823) et Winterreise/Le voyage d’hiver (1827) qu’il a adaptés en fonction des textes de Jo Roets et Ilse Daems et sur lesquels il a brodé des fioritures de son propre cru. Le résultat, d’une cohérence surprenante, met en présence une soprano, un clarinettiste, une violoncelliste et un pianiste: une affiche inhabituelle de musiciens qui complèteront le tout avec des morceaux de leur propre répertoire.
Geloof mij! (Crois-moi!) a été créé à la demande d’Anneke Hogenstijn (Concertgebouw Amsterdam, Productiehuis Jeugdconcerten) et du metteur en scène Jos van Kan dans le cadre de «Foto’s voor je oren», une série de concerts jeune public qui s’articulent autour de la photographie.